Il existe une grande diversité dans le monde du thé, mais deux pays se démarquent des autres par leur héritage et leurs traditions liées à la culture du thé : le Japon et la Chine.
Bien que les thés verts japonais et chinois partagent certaines similitudes, le Camellia Sinensis est la plante à l’origine des deux, il existe quelques différences essentielles à connaître.
1/ Les variétés de thés
En raison de sa vaste étendue et de sa diversité topographique, la Chine possède la capacité de produire une très grande variété de cultivars de thé. Il en existe des centaines possédant chacun leurs caractéristiques propres en termes d'arômes, de saveurs ou d’apparence des feuilles.
À l’opposé, les producteurs de thé japonais cultivent moins de variétés : la plus répandue étant le cultivar Yabukita, très apprécié pour ses saveurs équilibrées, sa polyvalence et son rendement élevé en feuilles.
Ces différences entre les cultivars japonais et chinois s’expliquent par de nombreux facteurs historiques, géographiques mais surtout sociaux, les goûts et les préférences des consommateurs jouant un rôle essentiel dans le choix des cultivars dans chaque pays.
Par exemple, les Japonais ont développé une appréciation particulière pour les thés aux saveurs végétales et à la présence d’umami.
2/ La méthode de cuisson & les saveurs
Bien que les thés verts japonais et chinois soient issus de la même plante, ils présentent des couleurs et des saveurs différentes en raison de leurs méthodes de production distinctes.
Tous les thés verts, peu importe leur pays d’origine, subissent un processus de non-oxydation, c'est-à-dire que l'oxydation naturelle des feuilles est arrêtée immédiatement après la récolte. Ce processus d'arrêt de l'oxydation s'effectue en chauffant les feuilles, préservant ainsi leur couleur verte et toutes les saveurs.
La différence entre le thé vert japonais et le thé chinois réside notamment dans la méthode de "cuisson" des feuilles.
Au Japon, le thé est étuvé, c’est-à-dire qu’il est cuit à la vapeur immédiatement après la récolte pour éviter l’oxydation et préserver la couleur verte éclatante des feuilles. Grâce à cette technique, les thés verts japonais se distinguent généralement par un goût herbacé plus prononcé.
En Chine, il existe différentes méthodes de cuissons des feuilles, mais la plus répandue est la cuisson au wok. Les feuilles fraîchement récoltées sont placées dans un grand wok en métal chaud et sont constamment remuées pour éviter qu'elles ne brûlent. La chaleur élevée arrête l'oxydation des feuilles et aide à préserver la couleur verte caractéristique des thés chinois. Cette cuisson à chaleur directe permet d’obtenir des thés aux nuances aromatiques plus douces et florales.
3/ La teneur en antioxydants
Les thés verts japonais et chinois sont tous les deux d'excellentes sources d'antioxydants et offrent de nombreux avantages pour la santé. Les antioxydants, tels que l'EGCG (une catéchine), contribuent à une réponse anti-inflammatoire saine et favorisent le bien-être général.
Le thé vert Matcha se distingue des autres thés par sa teneur plus élevée en EGCG, grâce à l'ombrage des feuilles pendant la croissance. Cette ombre protège les polyphénols (des antioxydants) contenus dans les feuilles de la lumière directe du soleil.
Elles perdent également moins de nutriments lors de l’étuvage, la vapeur étant plus douce que la chaleur intense du wok.
Enfin, les buveurs de Matcha consomment tous les antioxydants stockés dans la feuille elle-même, car ils boivent la feuille entière sous forme de poudre, et pas seulement ce qui s'infuse dans l'eau chaude.
Même si le thé des deux pays provient de la même plante, ils se distinguent par leurs saveurs et leurs cultivars spécifiques. Le thé chinois offre une grande variété de saveurs, tandis que le thé japonais se caractérise par son esthétique raffinée et ses arômes délicats.
Chacun offre une expérience unique, reflétant les traditions et les préférences gustatives propres à chaque pays.