Pour ceux qui nous ont déjà rencontrés ou si vous êtes familiers avec l’univers de SETSUNA, vous le savez, le Japon et sa culture ont une influence considérable sur notre vision et notre choix de travailler avec des produits uniques.
Toutefois, pour retracer l’histoire du thé, il faut traverser les frontières et se tourner vers la Chine, car c’est là qu’on y retrouve l’origine du thé, dans le Yunnan, une province du Sud. Des premiers théiers, parents, de ceux que l’on retrouvera dans toute l’Asie des siècles plus tard.
En-dehors des récits mythologiques, les premières traces écrites concernant le thé date de 25 après J.C. où l’on apprend que les habitants du Sichuan, une autre province chinoise, conservent le thé en compressant les feuilles sous forme de brique et qu'on aromatise avec du gingembre et des oignons pour combattre les infections.
Le thé gagne en popularité dans toute l’Asie, jusqu’à atteindre le Japon au 9e siècle, ramené dans les bagages des moines bouddhistes.
Il se diffuse ainsi dans la sphère religieuse japonaise, où ses qualités à la fois relaxantes et stimulantes favorisent la méditation. Toujours sous forme de brique, le thé se prépare en réduisant des morceaux en poudre avant d’y mélanger de l’eau chaude. (Ça vous rappelle quelque chose ?!)
La culture des théiers au Japon débute au 12e siècle. Après avoir étudié en Chine, le moine Eisai établit la première plantation dans les montagnes du Kyūshū et son livre « Kissa yojoki no kenkyu » (« Comment rester en bonne santé en buvant du thé » non traduit en France) devient une référence sur le sujet. À cette même époque, l’Empereur Saga entend développer la culture du thé sur le sol japonais et ordonne la création de nouveaux jardins de thé dans la région de Kyoto.
Les grandes régions du thé sont ainsi installées : la région de Kyoto, proche du pouvoir et les terres fertiles du Kyūshū.
Au cours des siècles suivants, la culture du thé au Japon continue de se développer. La cérémonie du thé ou « Chanoyu » devient un moyen de cultiver l'harmonie, le respect et la pureté, un rite de passage pour la haute société de l’époque.
Ce n’est qu’au 16e siècle que le Maître de thé Sen no Rikyu codifie la cérémonie du thé et établit l’esthétique « Wabi-sabi », simplicité, naturalité et imperfection. Ce revirement met à l’écart le luxe au profit d’objets plus modestes permettant à la cérémonie du thé de devenir un loisir, accessible à tous.
Aujourd'hui, le thé reste un élément fort de la culture japonaise et son influence est toujours visible dans la société moderne ; dans les rayons d’un « konbini » (supérette japonaise), en bouteille dans un distributeur de boissons ou des adresses plus traditionnelles, il est consommé quotidiennement par des millions de personnes de tout âge.
De boisson médicinale au statut d’icône culturelle, le thé a toujours joué un rôle essentiel dans la formation de l'histoire et de l'identité du Japon.